Paris-Brest-Paris 2011

Guyancourt, banlieue de Paris, ce dimanche 21 août 2011. Pour la 3ème fois depuis 2003, je fais partie de plus de 5 000 participants, venus de toute la planète, qui vont prendre le départ de Paris/Brest/Paris. Exceptionnelle aventure, renouvelée tous les 4 ans, avec 1 250 km à parcourir en roulant jour et nuit. Si mon expérience de l’ultra distance m’évite l’inquiétude du débutant, c’est toutefois très fatigué que je patiente, avant le départ, pendant 2 heures sous un thermomètre indiquant 48°. Mon désir de réussir un temps inférieur à 50h, me fait prendre le risque de me mettre en sur-régime, en essayant de suivre les meilleurs dont le kilométrage avoisine ou dépasse les 25 000 km en 10 mois.

Au 1er contrôle à Villaine la Juhel, au 230ème km et alors qu’il reste encore 1 000 km à parcourir, je suis totalement épuisé et ma moyenne est de 29km/h contre 33km/h 4 ans auparavant. Je sais à ce moment-là que mon objectif chronométré doit être revu à la baisse et que je vais donc profiter davantage du plaisir de participer à cette merveilleuse communion entre cyclistes des 4 coins du monde, mais aussi avec les centaines de bénévoles qui font que l’on grave cette épreuve au plus profond de ses meilleurs souvenirs.

Au fil des km et des villages qui défilent; grâce aux arrêts aux villages contrôles qui permettent de se nourrir copieusement; après 2 courts repos et avec les encouragements de mes 3 incontournables accompagnateurs, ma condition physique s’améliore. Tant et si bien que je suis maintenant habité par une sensation euphorique d’extrême facilité. Je passe la dernière côte à 16% sur mon grand plateau. Comme le vélo paraît facile en ces instants.

Au final, j’en termine après 58h et 21′, 5ème temps des cyclos de Midi-Pyrénées, et un immense plaisir que je souhaite à tout sportif de connaître un jour.

3 jours après, je participe à la course Ufolep de Castelmayran. Preuve que les limites physiques de l’être humain sont insoupçonnées.

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